The abbreviation SLI (Street Light Interference) references an urban myth about the erratic behaviour of streetlights apparently caused by one or several individuals. Some see what is no doubt the result of wear or chance as a manifestation of the paranormal. This piece is directly inspired by this belief and offers the experience of lights possessed by some mysterious entity.
The lighting of a building were prepared in order to give the impression that its working was being perturbed by an unknown signal, which is deliberately left undefined for the viewer. It could be either a simple technological artefact or a genuine paranormal manifestation. These electrical anomalies are perceived via the flickering of the light but also through buzzing sounds and reversed human voices. The idea is more to favour a presence than to stage a narrative.
Ghostly manifestations are related to transcription errors made by analogue technologies for recording the real. Just as they have taken the haziness out of our images, have digital technologies also deprived those ghosts of their sheets? This work offers another solution to these ghosts that no longer exist. Our altered lamps are like the imperfect ventriloquists of a fictive or bygone parallel world.
L'abréviation SLI (Street Light Interference) renvoie à une légende urbaine qui décrit le comportement erratique de lampadaires à proximité d'un ou de plusieurs individus. Ce travail s'en inspire librement et propose de faire l'expérience de luminaires possédés par une entité mystérieuse.
L'éclairage existant d'un bâtiment a donc été préparé spécialement de façon à donner l'impression qu'il était troublé dans son fonctionnement par un signal étranger. Ces anomalies électriques sont perçues par le biais de vacillements lumineux mais aussi par des grésillements sonores de type buzz électrique parsemés d'éclats de voix humaines déformées. Il s'agit davantage de favoriser les conditions d'existence d'une présence plutôt que de mettre en scène un contenu narratif.
Les manifestations fantomatiques sont liées en partie aux erreurs de transcription des technologies analogiques d'enregistrement du réel. Tout comme elles ont fait disparaître le flou de nos images, les technologies numériques ont-elles privé les fantômes d'enveloppes ? Ce travail propose une autre issue possible à ces spectres et à ce qui n'existe plus. Nos lampes détournées sont comme les ventriloques imparfaits d'un monde parallèle fictif ou passé.